Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

À surveiller: Financière Sun Life, CAE et TransAlta

Gagnon, Jean|Mis à jour le 04 mars 2024

À surveiller: Financière Sun Life, CAE et TransAlta

Que faire avec les titres de Financière Sun Life, CAE et TransAlta ? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.

Financière Sun Life (SLF, 50,50 $): La direction est confiante

La société d’assurance-vie de Toronto tenait hier sa journée des investisseurs, et la direction de la firme en a profité pour réaffirmer ses objectifs à moyen terme et assurer que sa position en capital demeurait solide.

À la suite de cette rencontre, l’analyste Darko Mihelic de RBC Marchés de capitaux ne modifie pas ses prévisions, mais il signale que la firme pourrait surpasser ses estimés de bénéfices par action pour l’année 2019.

Celle-ci estime que le taux de croissance des bénéfices par action se situera à l’intérieur d’une fourchette de 8-10%. Pour sa part, l’analyste prévoit une croissance d’environ 5% en 2019 et de 10% en 2020. Quant au rendement du capital, SLF maintient son objectif de 12% à 14%.

La firme revoit à la hausse les objectifs de marges bénéficiaires de ses activités américaines. Pour U.S. Group Benefits, elle vise maintenant 7% comparativement à 5-6% antérieurement. En 2018, la marge bénéficiaire atteignait 6,7% à la suite de la réforme fiscale américaine. Quant à Sun Life Investment Management (SLIM), la direction prévoit une marge d’opération de plus de 20%.

La direction indique également qu’elle dispose d’un capital d’environ 2 milliards qu’elle peut déployer le moment venu. Elle génère environ 800 millions de capital par année. Elle indique qu’un montant similaire a été utilisé à des fins de rachat d’actions durant la dernière année et demi.

L’analyste de RBC maintient sa recommandation de «surperformance» et son cours cible de 61$. 

CAE (CAE, 29,85 $): Retombées des incidents des Boeing 737 MAX

CAE (CAE, 29,85 $): Retombées des incidents des Boeing 737 MAX

À la suite d’une rencontre avec Andrew Arnovitz, vice-président Stratégie et relations avec les investisseurs, lors de la conférence Industrials, TMT & Consumer de Desjardins tenu le 20 mars, l’analyste Benoit Poirier de Desjardins réitère sa recommandation d’achat et maintient son cours cible à 31$ pour le fabricant de simulateurs de vols de Montréal.

L’analyste croit que les deux récents écrasements d’appareils Boeing 737 MAX pourraient amener les dirigeants de l’industrie de l’aviation civile à porter une plus grande attention aux besoins d’entrainement des pilotes pour ces appareils, et à établir de nouvelles réglementations. Actuellement, CAE ne fournit pas de services d’entraînements pour ces appareils, car les opérateurs répondent eux-mêmes aux besoins. Mais cela pourrait changer. «Bien qu’il soit un peu tôt pour conclure avec certitude, nous croyons que le rôle de CAE dans ce secteur pourrait éventuellement augmenter», dit l’analyste.

La finalisation le 14 mars de l’acquisition de la division Formation pour l’aviation d’affaires de Bombardier (BAT) permet maintenant à CAE d’augmenter significativement son exposition au secteur des avions d’affaires, note également Benoit Poirier. «Ce segment d’affaires génère des revenus et des marges bénéficiaires par client plus élevés, car les ventes s’accompagnent généralement d’une offre d’entrainement complète», dit-il.

La rencontre avec le vice président de CAE a aussi permis de constater que l’attention de la direction portera maintenant sur le remboursement de la dette tout en continuant d’investir dans les occasions d’investissement intéressantes qui se présenteront.

 

TransAlta (TA, 9,51 $): Sortira-t-elle gagnante ?

TransAlta (TA, 9,51 $): Sortira-t-elle gagnante ?

Le fournisseur d’énergie de Calgary annonce un investissement stratégique de 750 millions par Brookfield Renewable Partners en échange d’une participation future à la propriété de ses actifs hydroélectriques.

Par cette transaction, TransAlta monétise 30-35% de la valeur de ses actifs hydroélectriques de l’Alberta à un prix de 13 fois les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) tout en s’assurant un meilleur accès à du capital.

L’analyste Ben Pham de BMO Marchés des capitaux se demande toutefois dans quelle mesure la transaction est intéressante pour les actionnaires de TransAlta. «Compte tenu de ses succès passés lorsqu’elle investit dans d’autres entreprises, les actionnaires de TransAlta sont en droit de demander si cet apport de capital de Brookfield ajoutera de la valeur à leur investissement, ou si plutôt elle en retirera», dit-il.

L’analyste ne croit pas que la transaction s’avèrera désastreuse, mais il se questionne à savoir si TransAlta n’aurait pas dû plutôt vendre 49 % de ses actifs hydroélectriques, ou encore attendre tout simplement de voir se concrétiser l’appréciation de ses actifs dans le temps.

Mais comme TransAlta est un peu à l’étroit quant au capital à sa disposition, il est probablement préférable que la compagnie partage avec Brookfield la plus-value éventuelle de ses actifs plutôt que d’attendre que celle-ci se réalise d’elle-même, étant donné les incertitudes quant aux prix de l’énergie de l’Alberta, conclut l’analyste de la BMO.

Il hausse néanmoins légèrement ses prévisions de flux de trésorerie par action de 1,13$ à 1,14$ pour 2019 et de 1,22$ à 1,25$ pour 2020. Il porte son cours cible de 9$ à 10$.