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À surveiller: GDI, Innergex et Theratechnologies

Dominique Beauchamp|Mis à jour le 04 mars 2024

À surveiller: GDI, Innergex et Theratechnologies

Que faire avec les titres de GDI, Innergex et Theratechnologies ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

GDI (GDI, 36,14$): le guichet unique de services aux bâtiments exécute son plan de match

GDI Services aux immeubles a terminé 2019 en force avec une hausse de 13% des revenus à 344,2 millions de dollars, supérieurs aux prévisions.

Le bénéfice d’exploitation de 20,8 M$ et la marge d’exploitation de 6% ont aussi répondu aux attentes de Frédéric Tremblay, de Desjardins Marchés des capitaux.

L’analyste signale l’augmentation de 8,7% de la croissance des revenus sans l’effet des acquisitions, ce qui est le triple de ses prévisions.

Pour 2020, l’entreprise vise une croissance interne de 5 à 6% qui correspond à ses objectifs à long terme.

GDI poursuit aussi sa stratégie d’acquisitions avec sept achats en 2019, dont deux au quatrième trimestre.

Bien que la priorité soit d’intégrer ESC Automation (acquise en janvier) à ses services techniques d’entretien, GDI a les moyens de réaliser d’autres achats additionnels qui pourraient ajouter 20 M$ au bénéfice d’exploitation, estime M. Tremblay.

Avec l’achat de l’intégrateur de systèmes de bâtiments de Vancouver, ESC, GDI devient un réel guichet unique national pour tous les services aux immeubles.

M. Tremblay s’attend aussi à ce que GDI prenne de l’expansion aux États-Unis dans les services techniques comme elle l’a fait avec les services de nettoyage d’immeubles. ESC lui procure en effet cinq places d’affaires au sud de la frontière..

Les activités de nettoyage au Canada ne sont pas en reste. Une nouvelle stratégie de ventes plus «offensive» et de nouveaux investissements dans son effort de franchisage en région devraient donner des résultats.

Content de voir que GDI exécute son plan de match, M. Tremblay relève son cours cible de 41 à 42$. Il réitère sa recommandation d’achat.

Il apprécie ses multiples sources de croissance et surtout les flux de trésorerie que lui procurent ses revenus récurrents.

Innergex (INE, 19,68$): l’investissement d’Hydro-Québec arrive à point nommé

Innergex (INE, 19,68$): l’investissement d’Hydro-Québec arrive à point nommé

Il semble que l’investissement d’Hydro-Québec dans le producteur d’énergie renouvelable soit arrivé à point nommé.

Innergex négocie l’achat de deux parcs éoliens au Chili et aux États-Unis au coût de 275 millions de dollars.

Leur contribution potentielle aux flux de trésorerie ramènera la part des flux de trésorerie qu’Innergex distribue en dividendes dans une zone plus acceptable, indique Cabel, de Desjardins Marché des capitaux.

Une nouvelle analyse révèle en effet que le dividende prévu d’Innergex en 2020 équivaut en 102% des flux de trésorerie alors que M. Cabel avait prévu un ratio de 76%.

Pour 2021, son modèle prévoit qu’Innergex distribuera 96% de ses flux de trésorerie en dividendes, comparativement à une prévision initiale de 76%.

L’analyste ajoutera la contribution des deux parcs éoliens convoités dans son modèle financier, une fois que leur achat sera conclu et que la structure de financement aura été précisée.

Entretemps, M. Cabel abaisse ses prévisions de flux libres de 0,95 à 0,77$ par action pour 2020 et de 0,97$ à 0,77$ par action en 2021.

Par ailleurs, Innergex a dégagé des flux de trésorerie libres de moitié inférieurs (0,07$ par action) à ses attentes (0,15$ par action), au quatrième trimestre.

Malgré les acquisitions imminentes et l’investissement d’Hydro-Québec, M. Cabel ne recommande pas l’achat du titre qu’il juge pleinement évalué.

Hydro-Québec investit 661 M$ pour 19,9% d’Innergex en plus de s’engager à investir 500M$ dans des projets qui seront développés conjointement. La société d’État achète ses 34,6 millions d’actions au prix de 19,08$ chacune.

«Nous aimons la haute qualité du portefeuille d’actifs et la plateforme d’expansion à l’international. De récentes transactions ajoutent plusieurs options de croissance dans de nouvelles juridictions, mais nous continuons de recommander de conserver le titre, surtout en raison de son évaluation», explique M. Cabel.

Le titre s’échange en effet à un multiple de 13,5 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2021, par rapport à la moyenne de 12,8 fois de son industrie.

«Bien qu’une légère plus-value se justifie» en raison de la proportion élevée des 37 petites centrales hydroélectriques dans les actifs de la société, «le titre a atteint sa pleine valeur au cours actuel», écrit-il.

Theratechnologies (TH, 2,40$): le nouveau pdg et son expérience de marketing arrivent au bon moment

Theratechnologies (TH, 2,40$): le nouveau pdg et son expérience de marketing arrivent au bon moment

Le financier Luc Tanguay prendra sa retraite le 6 avril après 23 ans chez Theratechnologies qui l’ont vu servir au conseil d’administration et présider la société (depuis 2012).

La société de Montréal est devenue l’une des rares entreprises de biotechnologie québécoise à commercialiser ses médicaments.

Le recrutement du Québécois Paul Lévesque plait à Edward Nash, un analyste américain de Canaccord Genuity, qui a amorcé le suivi de la société en décembre.

Non seulement M. Lévesque s’intégrera bien à la culture québécoise de Theratechnologies, il a aussi le pedigree qu’il faut à ce stade de l’évolution de la société biopharmaceutique, dit-il.

«M. Lévesque est un remplaçant impressionnant. Il apporte avec lui des décennies d’expérience internationale de mise en marché pharmaceutique», note M. Nash.

M. Lévesque a joint UpJohn en 1985, Prizer Canada en 1991 et Pfizer France en 2002 où il a occupé diverses fonctions. Il a aussi présidé Pfizer Canada de 2007 à 2012.

Il a ensuite occupé plusieurs postes de marketing et de direction générale au siège social de Pfizer à New York avec des responsabilités internationales en Asie-Pacifique et aux États-Unis, entre autres.

M. Lévesque demeurera président mondial de l’unité des maladies rares de Pfizer jusqu’à son arrivée chez Theratechnologies.

«C’est le moment idéal pour M. Lévesque de joindre la société. Son expérience de mise en marché devrait maximiser le potentiel commercial et clinique de Theratechnologies», écrit M. Nash.

Bien que les ventes des deux traitements pour les sidéens n’ont pas été à la hauteur des attentes, M. Tanguay laisse une entreprise intégrée, présente au Canada, aux États-Unis et en Europe ainsi qu’un bon portefeuille de recherche et de développement.

Optimiste à l’égard du potentiel de vente des traitements Trogarzo et Egrifta pour les sidéens, l’analyste maintient son cours-cible de 12$ US, soit cinq fois le cours actuel du titre.