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À surveiller: les titres qui ont retenu votre attention

lesaffaires.com|Mis à jour le 04 mars 2024

À surveiller: les titres qui ont retenu votre attention

Que faire avec les titres de Couche-Tard, ExxonMobil et Transat A.T.? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes

Couche-Tard (ATD.A, 38,60$): la chute du pétrole est généralement favorable aux marges

En pleine cassure boursière et du pétrole, Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, a voulu rassurer les investisseurs.

Les marges de l’essence à la pompe de Couche-Tard aux États-Unis bénéficient habituellement lorsque le cours du pétrole brut diminue.

L’impact provient de la variation du cours du pétrole brut plutôt que de son prix.

Chaque cent de plus à cette marge ajoute 0,08$US au bénéfice par action toute chose étant égale.

Les frais sur les paiements électroniques diminuent aussi en fonction du cours du pétrole et du prix de l’essence, dit-il. Si le cours pétrole baissait de 20$US le baril de façon durable, le bénéfice de Couche-Tard en bénéficierait de 0,05$US par action par année, estime-t-il.

Le recul du huard par rapport au dollar américain est aussi bénéfique à Couche-Tard qui réalise 60 à 70% de ses profits aux États-Unis, rapporte ses résultats en dollars américains, mais se négocie en dollars canadiens à la Bourse de Toronto.

Enfin dit-il, la chute du prix de l’essence à la pompe incite généralement les visiteurs à dépenser un peu plus en magasin. Les dépanneurs procurent à Couche-Tard 60% de sa rentabilité.

En revanche, la propagation du coronavirus pourrait garder les consommateurs à la maison.

Pour mettre les choses en perspectives, l’analyste prévoit un bénéfice de 1,71$ US pour 2020.

M. Shreedhar profite de l’occasion pour réitérer sa recommandation d’achat et son cours cible de 47$.

L’action de Couche-Tard a perdu 5,3% le 9 mars, la moitié moins que la chute de 10,3% du S&P/TSX.

ExxonMobil (XOM, 38,12$US): peu d’espoir d’une reprise

ExxonMobil (XOM, 38,12$US): peu d’espoir d’une reprise

Le titre du géant pétrolier de Austin, Texas, est en chute libre depuis le début de l’année, et une reprise ne semble pas pointer à l’horizon, selon Paul Cheng, analyste chez Scotia Capital.

L’analyste croit que la journée des investisseurs que la société vient de tenir pourrait même avoir un effet négatif sur la performance du titre à court et moyen terme. L’entreprise a révisé à la baisse ses prévisions, tout en réitérant sa stratégie à long terme qui pour l’instant n’obtient certainement pas la faveur des investisseurs.

Le cours de l’action se situe aujourd’hui à un creux de 15 ans et il «sous-performe» ceux de ses concurrents de 5% depuis le début de l’année. À défaut d’adopter une stratégie complètement renouvelée et axée vers la satisfaction des actionnaires et non vers de nouveaux investissements à long terme, et de pouvoir compter sur une amélioration significative des marchés internationaux des commodités, l’analyste prédit que le titre aura de la peine à mieux faire au cours des 12 à 18 prochains mois,

Il estime qu’il est peu probable que ces facteurs se réalisent à court terme. En conséquence, il réitère sa recommandation de «sous-performance par rapport au secteur», tout en diminuant son cours cible de 72$US à 60$US.

Les dirigeants d’ExxonMobil prévoient maintenant des bénéfices à long terme, un rendement sur le capital et des flux de trésorerie libres inférieurs aux prévisions qu’ils formulaient lors des journées des investisseurs de 2018 et 2019, note l’analyste.

Les dirigeants attribuent ces réductions aux perspectives quant au prix du pétrole, mais selon l’analyste, cela n’est qu’une partie de la problématique à laquelle l’entreprise doit faire face.

Transat A. T. (TRZ, 11,20 $) : le Bureau de la concurrence doit se prononcer le 23 mars

Transat A. T. (TRZ, 11,20 $) : le Bureau de la concurrence doit se prononcer le 23 mars

Bien que le transporteur québécois est toujours susceptible d’être acheté par Air Canada et qu’il vient de présenter des résultats décents à son premier trimestre, il n’échappe pas à la tourmente causée par la propagation de la COVID-19.

Depuis le début de la semaine, le titre a cédé près de 30 % alors que la compagnie attend le verdict du Bureau de la concurrence quant à la proposition d’achat à 18 $ par Air Canada que les actionnaires ont acceptée en août dernier.

Bien que le Bureau de la concurrence ne se prononcera que le 23 mars à savoir s’il autorise la transaction, les dirigeants de Transat demeurent sûrs qu’elle se concrétisera durant son deuxième trimestre 2020, indique Benoit Poirier, analyste chez Desjardins.

Bien qu’il reconnait les effets négatifs de la propagation du COVID-19 sur l’industrie de l’aviation civile, comme la chute en bourse du titre des deux sociétés, l’analyste croit toujours qu’Air Canada procédera à l’acquisition de Transat étant donné qu’elle se justifie si bien sur le plan stratégique.

Les opérations de Transat sont complémentaires à celles d’Air Canada, et la flotte de Transat est composée en partie d’appareils A321, ce qui permet de réduire l’impact de la crise des appareils B737 MAX que possède Air Canada, estime l’analyste.

À son premier trimestre, Transat a subi une perte par action de 0,54 $, ce qui est certainement moins que les 0,90 $ que prévoyait l’analyste de Desjardins. Le trafic vers les destinations soleil a augmenté de 10,8 %, alors que l’analyste avait prévu une hausse de seulement 2 %.

Pour le deuxième trimestre, 83 % de la capacité a été vendue, ce qui est relativement semblable à l’hiver précédent, estime l’analyste dont la recommandation est d’accepter l’offre d’Air Canada et dont le cours cible, en conséquence, est de 18 $.