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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

LesAffaires.com et AFP|Mis à jour le 04 mars 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

La Bourse de New York semble vouloir se réjouir jeudi non seulement de l’accalmie des tensions au Moyen-Orient mais surtout de la confirmation de la signature prochaine de l’accord commercial partiel sino-américain.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,34% à 28 869 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, prend 0,46% à 8985,25 points. Le S&P500, quant à lui, progresse de 0,32% à 3271 points.

Contexte

‹La page de la crise iranienne est déjà tournée, sur les marchés en tous cas», commente Tangi Le Liboux, analyste pour Aurel BGC.

«À chaque conflit déclenché par Donald Trump, les Bourses résistent, puis battent de nouveaux records quand le conflit s’éteint, même si cette extinction n’est jamais définitive et que le conflit demeure, mais à plus faible intensité», poursuit-il.

Le risque géopolitique venu du Moyen-Orient avait calmé quelque peu les ardeurs des marchés lors des trois dernières séances, sans les faire plier pour autant.

Le président américain Donald Trump a joué mercredi la carte de l’apaisement après des tirs de missiles iraniens sur des bases abritant des soldats américains en Irak. Il a certes annoncé l’imposition immédiate de nouvelles sanctions économiques contre la République islamique, mais n’a pas évoqué de réponse militaire, éloignant pour l’heure le spectre d’une escalade.

Jeudi, les investisseurs pouvaient se réjouir en outre de la concrétisation prochaine de la signature programmée le 15 janvier de l’accord commercial partiel entre la Chine et les Etats-Unis.

Le ministère chinois du Commerce a confirmé que le vice-Premier ministre Liu He se rendrait à Washington du 13 au 15 janvier pour signer l’accord préliminaire conçu comme une trêve dans la guerre commerciale sino-américaine.

Reste que la Banque Mondiale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2019 (à 2,4%) et 2020 (à 2,5%).

Selon l’institution, la croissance sera bien inférieure cette année à celle enregistrée en 2017 (+3,2%) avant le déclenchement de la guerre commerciale sino-américaine et à celle de 2018 quand elle était encore de 3%.

À l’étranger

Les Bourses asiatiques se sont nettement redressées jeudi, bénéficiant de la désescalade des tensions au Proche-Orient, les Etats-Unis et l’Iran ayant joué la veille la carte de l’apaisement.

Les Bourses asiatiques avaient dévissé mercredi dans la foulée de tirs de missiles sur deux bases militaires américaines en Irak, une riposte de Téhéran après la mort de son général Qassem Soleimani vendredi dernier, tué par une frappe américaine à Bagdad.

Mais ces représailles iraniennes ont fait peu de dégâts et tant Téhéran que Washington ont ensuite calmé le jeu, les deux capitales assurant toutes deux qu’elles ne cherchaient pas la guerre.

«Les échanges ont été volatiles depuis le début de l’année» en raison des tensions avec l’Iran, mais les marchés «devraient se calmer» à présent que les investisseurs se recentrent sur l’économie réelle plutôt que sur les facteurs géopolitiques, a commenté auprès de l’AFP Eiji Kinouchi, analyste chez Daiwa Securities.

À l’agenda

Aux États-Unis, l’attention sera portée sur les créations d’emplois.

En Chine, les prix à la consommation ont continué à augmenter le mois dernier, poussés par le doublement sur un an du prix du porc, pour culminer à +4,5% comme en novembre.