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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 27 juin 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

REVUES DES MARCHÉS. Les bourses européennes évoluent en baisse jeudi, refroidies par la décision de la Réserve fédérale (Fed) de moins réduire ses taux d’intérêt cette année, malgré la décélération de l’inflation aux États-Unis.

 

Les Indices Boursier a 7h45

Londres, Francfort et Paris cédaient de 0,3% à 0,5% en début de séance en Europe.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles glissait de 0,3% et l’indice élargi S&P 500 ajoutait 0,1%.

En Asie, le Nikkei 225 a perdu 0,4% à Tokyo. La bourse de Shanghai a reculé de 0,3% et le Hang Seng a pris près de 1% à Hong Kong. Sydney a ajouté 0,4% et Séoul a bondi de 1%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 21 cents US à 78,29 $US le baril.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 72,99 cents US mercredi, en hausse par rapport à 72,64 cents US mardi.

 

 

Le contexte

Mercredi soir, la Fed a annoncé sans surprise laisser ses taux directeurs inchangés, dans la fourchette de 5,25% à 5,50% dans laquelle ils se trouvent depuis juillet dernier, au plus haut niveau depuis plus de 20 ans.

Les membres du comité monétaire de la Fed (FOMC) ne prévoient désormais qu’une seule baisse cette année, contre trois précédemment.

«Tous les yeux des investisseurs n’étaient pas dirigés vers le maintien des taux, mais plutôt vers les nouvelles prévisions» de baisses des taux, commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.

D’autant plus que la BCE, qui a déjà baissé ces taux une fois ce mois, «ne pourra pas aligner trois baisses des taux si la Fed n’en a pas aligné une seule», a remarqué Alexandre Baradez, d’IG France.

Des nouvelles donc mal accueillies, malgré un rapport sur l’inflation américaine meilleur qu’attendu, qui a aidé à porter Wall Street à des records la veille.

L’indice CPI a en effet révélé une inflation en mai à 3,3% sur un an contre 3,4% en avril. L’inflation dite sous-jacente, qui exclut les données volatiles de l’alimentation et de l’énergie, évolue elle aussi plus favorablement que prévu, à 0,2% sur un mois contre 0,3% en avril, et à 3,4% contre 3,7%, sur un an.

John Plassard souligne d’ailleurs que la Fed a révisé en hausse ses «estimations d’inflation pour 2024, 2025 et 2026», ce qui pourrait conduire les investisseurs «à une prise de bénéfices sur les indices (au plus haut) ces prochains jours».

De quoi mettre Wall Street sur la voie d’une ouverture sans direction claire : le contrat à terme du Dow Jones reculait de 0,30%, celui du Nasdaq prenait 0,63%, alors que celui du S&P 500 était plus proche de l’équilibre (+0,14%).

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à deux ans, le plus sensible à l’évolution de la politique monétaire de la Fed, s’établissait à 4,76%, contre 4,75% la veille en clôture. Les taux à dix ans restaient stables à 4,32%.

 

L’automobile passe à la caisse

En Europe, le secteur automobile s’enfonçait jeudi après l’annonce que Bruxelles a annoncé la veille jusqu’à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois dans l’UE.

L’Allemagne, très engagée en Chine, a bataillé avec la Suède et la Hongrie pour éviter des sanctions, craignant des représailles. La France et l’Espagne ont au contraire poussé pour des mesures ciblées et proportionnées.

À la Bourse de Francfort, Volkswagen, le premier groupe automobile européen, lâchait 3,38% et sa filiale luxe Porsche 3,34%. Mercedes reculait de 1,53% et BMW de 1,88%. Pour les trois groupes allemands, la Chine est le principal marché national, représentant jusqu’à 36% des ventes en volume.

À Paris, Renault abandonnait 2,54% et Stellantis perdait 2,51%.

Volvo Cars, propriété du géant chinois de l’automobile Geely, reculait même de 6,20%.

 

Pétrole en baisse

Les cours du pétrole sont orientés en baisse, encore pénalisés par le bond inattendu des stocks américains publié dans un rapport la veille ainsi que par le discours ferme de la Fed, toujours préoccupée par l’inflation.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août baissait de 0,53%, à 82,16 $US. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, à échéance en juillet, reculait de 0,64%, à 78,00 $US.

Sur le marché des changes, le dollar américain était en petite baisse (-0,12%) par rapport à l’euro, à 1,079 1 $US pour un euro.

Le bitcoin perdait 0,26% à 67 905 $US.