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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 27 juin 2024

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture lundi

(AP Photo/Shuji Kajiyama)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés mondiaux étaient principalement en baisse lundi matin, après l’annonce vendredi que les employeurs américains ont créé 272 000 emplois en mai, ce qui complique la tâche de la Réserve fédérale des États-Unis quant aux taux d’intérêt.

 

Les indices boursiers à 7h20

En France, le CAC 40 s’effondrait de 1,7% en début de séance à Paris. Le DAX allemand perdait 0,7% et le FTSE 100 britannique 0,4%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles glissait de 0,2% et l’indice élargi S&P 500 de 0,1%.

En Asie, le Nikkei 225 a ajouté 0,9% à Tokyo. Les marchés de Chine, de Hong Kong et d’Australie étaient fermés pour un congé. Séoul a cédé 0,8%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 13 cents US à 70,73$US le baril.

 

Contexte

La Bourse de Paris recule fortement et ses homologues européennes déclinent lundi, au lendemain des élections européennes et de l’annonce surprise d’élections législatives en France, facteur d’incertitude, tandis que Wall Street devrait ouvrir proche de l’équilibre.

Le président français Emmanuel Macron a répondu à la victoire historique de l’extrême droite aux Européennes dimanche par une dissolution retentissante de l’Assemblée nationale, un coup de poker qui plonge la France dans un profond flou politique.

En réaction, la Bourse de Paris chutait de 1,55% vers 12H05 GMT. «C’est vraiment atypique, on n’avait pas vu un mouvement sur le CAC 40 d’ordre politique depuis longtemps», commente auprès de l’AFP Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.

«Les élections législatives anticipées en France augmenteront l’incertitude quant à la trajectoire politique de la deuxième économie d’Europe», et notamment concernant «l’orientation budgétaire du gouvernement français», qui a déjà subi fin mai une dégradation de sa note de crédit, commente Reto Cueni, chef économiste de la banque Vontobel.

L’onde de choc se ressentait sur le marché obligataire: le taux d’intérêt des emprunts de l’État français à dix ans montait à 3,20%, au plus haut depuis novembre, contre 3,10% à la clôture de vendredi, et creuse l’écart avec l’équivalent allemand, qui s’établit à 2,66%.

Ailleurs en Europe, l’extrême droite a effectué des percées en Allemagne, en Italie, en Autriche et aux Pays-Bas, mais sans bouleverser le Parlement européen.

«Un potentiel embouteillage à Bruxelles et l’incertitude en amont des élections en France pourrait mettre à mal l’optimisme naissant concernant l’Europe», commentent les analystes de Barclays.

L’euro était lesté lundi par le résultat des élections européennes et perdait 0,44% par rapport au dollar américain, à 1,0754 dollar US pour un euro.

De l’autre côté de l’Atlantique, le principal événement de la semaine sera la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine. La majorité des observateurs misent sur un statu quo avant peut-être une première baisse des taux directeurs de l’institution en septembre.

Selon Franck Dixmier, responsable de la gestion obligataire chez Allianz GI, la Fed va attendre d’avoir des «convictions plus fortes sur la pérennité de la décélération de l’inflation pour entamer son cycle de baisse des taux».

L’indice des prix à la consommation de mai aux États-Unis sera par ailleurs publia mercredi, juste avant le début de la réunion de la Fed.

 

Onde de choc en France

Les valeurs françaises sont surreprésentées dans le palmarès des pires baisses.

Les banques étaient les plus pénalisées par le contexte d’incertitudes: Société Générale chutait de 7,69%, BNP Paribas de 4,67% et Crédit Agricole de 3,59%.

Viennent ensuite les entreprises dans les secteurs des autoroutes, de l’électricité et du gaz. Les investisseurs «craignent des nationalisations, une reprise en main ou un encadrement plus strict de certaines activités», explique Alexandre Baradez.

Eiffage dégringolait de 5,46% et Vinci de 4,79%. Le gestionnaire des aéroports parisiens ADP, détenu à plus de 50% par l’État français, perdait 4,36%.

Engie cédait 4,13% et Veolia 3,30%.

 

Du côté du pétrole

Les prix du pétrole progressent: le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s’appréciait de 0,89%, à 80,32 dollars US, et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juillet montait de 0,68% à 76,04 dollars US.

Le bitcoin perdait 0,36% à 69 429 dollars US.