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Une microdistillerie québécoise médaillée d’or

Anne-Marie Luca|Mis à jour le 04 mars 2024

Une microdistillerie québécoise médaillée d’or

PME DE LA SEMAINE. La Distillerie du Fjord cumule les récompenses pour son gin Km12. L’alcool aux aromates boréaux vient de recevoir sa troisième médaille depuis sa sortie en 2017, cette fois au Concours de spiritueux artisanaux canadiens (CSAC) de 2019.

L’entreprise saguenéenne est l’une des deux microdistilleries québécoises à remporter l’or dans la catégorie gin du CSAC. C’est lors d’une dégustation à l’aveugle que les sept membres du jury ont sélectionné les neuf gagnants.

«C’est vraiment encourageant, parce que après un an et demi de mise en marché, on est capable d’avoir une recette stable et de jouer du coude avec la concurrence. Le pays compte maintenant plus de 150 distilleries artisanales, donc recevoir l’or avec notre seul produit, c’est très gratifiant», partage Jean-Philippe Bouchard, cofondateur avec son frère Benoît et son père Serge.

L’entreprise de Saint-David-de-Falardeau avait remporté l’or à la prestigieuse Compétition internationale de spiritueux de San Francisco, en avril 2017, avant même d’entrer à la SAQ. Une semaine plus tard, leur gin leur avait valu l’argent à la Compétition internationale de spiritueux de New York.

Davantage de kilomètres

Ce prix tombe à point pour la microdistillerie, qui vient d’investir un million de dollars dans un projet d’expansion. Cette somme couvre la construction d’une nouvelle bâtisse, laquelle mesure trois fois la superficie de l’ancienne, pour un total de 3 500 pieds carrés, ainsi que l’achat d’équipements d’automatisation.

«On ne pouvait plus produire suffisamment de gin pour combler la demande, alors on veut surtout doubler la capacité de production de Km12, pour atteindre un rythme de 100 000 à 120 000 bouteilles par année d’ici les deux prochaines années», explique M. Bouchard.

Dès cet été, le gin Km12 sera vendu à même l’usine de fabrication, située aux pieds des monts Valin, grâce au nouveau règlement instauré en juillet dernier qui permet aux distilleries du Québec de vendre leurs produits sur place.

«Cette loi a complètement changé nos vies, note M. Bouchard. Au lieu d’être uniquement un modèle manufacturier, on peut développer une offre agrotouristique en organisant une visite avec une interprétation des ingrédients de la forêt boréale, une dégustation et une explication du procédé de fabrication.»

L’équipe souhaite également exporter son gin, notamment en Europe, en Asie et aux États-Unis. M. Bouchard partait d’ailleurs au Japon deux jours après l’entrevue pour une mission commerciale.