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À surveiller: BRP, Boralex et Enerplus

Jean Gagnon|Mis à jour le 24 janvier 2024

À surveiller: BRP, Boralex et Enerplus

Que faire avec les titres de BRP, Boralex et Enerplus? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

BRP (DOO, 90,15 $): les inquiétudes quant à la chaîne d’approvisionnement demeurent très présentes

Le titre du fabricant de produits récréatifs de Valcourt s’est fait secouer vendredi à la suite de la divulgation de ses résultats du 1er trimestre, cédant plus de 10% de sa valeur.

Pourtant, ses résultats surpassaient les attentes, et la demande pour ses produits demeure positive. Mais ce sont les ratés de sa chaîne d’approvisionnement qui inquiètent les investisseurs, souligne Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale.

Les revenus du trimestre ont été 1,809 million de dollars, sensiblement le même résultat qu’au même trimestre de l’année précédente, mais inférieurs à la prévision de 1 876 M$ du consensus des analystes.

Cependant, les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajustés ont totalisé 267 M$ pour le trimestre, surpassant ainsi aisément les attentes qui se situaient à 221 M$.

Les bénéfices par action ajustés ont été de 1,66 $ alors que la prévision se situait à 1,12 $. La direction a même haussé sa fourchette de prévisions de bénéfices par action pour l’année de 10,75-11,00 $ à 11,00-11,35 $.

Les ventes au détail de BRP en Amérique du Nord ont diminué de 9% comparativement au même trimestre de l’année précédente, et ce, principalement à cause d’un manque d’inventaires chez les concessionnaires, note l’analyste de la Financière. Mais si l’on compare aux résultats d’il y a 2 ans, les ventes sont à la hausse d’environ 30% alors que ceux de l’ensemble de l’industrie sont à la baisse de 20%.

Le récent confinement en Chine à la suite d’éclosions de CIVOD-19 continue de poser de sérieux problèmes à la chaîne d’approvisionnement. Conséquemment, la firme s’est bâti un inventaire de travaux en cours, utilisant ainsi 454 M$ de flux de trésorerie libre durant le trimestre, note l’analyste.

La direction indique que la chaîne d’approvisionnement va s’améliorer durant la 2e moitié de l’année. Toutefois l’analyste en doute. Mais il ne s’en inquiète pas outre mesure, car il croit que cet inventaire en cours sera éventuellement converti en encaisse.

L’analyste maintient sa recommandation «surperformance» et son cours cible de 136,00 $.

 

Boralex (BLX, 40,57 $): des perspectives fort intéressantes à New York

Boralex (BLX, 40,57 $): des perspectives fort intéressantes à New York

Les investisseurs ont bien réagi aux nouvelles provenant du New York State Energy Research and Development Authority (NYSERDA), et le titre du producteur d’électricité voué au développement et à l’exploitation de sites de production d’énergie renouvelable a gagné environ 5% au cours des 2 dernières séances de négociations.

L’organisme, dans le cadre de sa ronde 2021 de sollicitation pour des certificats d’énergie renouvelable à grande échelle, révèle avoir sélectionné cinq applications pour des projets soumis par la société dont le siège social est à Kingsey Falls.

Ces projets, tous d’énergie solaire, ont ensemble une capacité de produire 540 mégawatts et 308 mégawatts de stockage d’énergie. Ils devraient être mis en service entre le 3e trimestre 2024 et 2025, indique Justin Strong, analyste chez Scotia Capital. Des 22 projets sélectionnés par l’organisme, la part de Boralex représente environ 22%, ce qui en fait le 2e plus important fournisseur.

L’analyste croit que la firme obtiendra environ la moitié de ces projets d’applications ce qui surpasse de 18% l’estimation qu’il avait faite.

Il rappelle avoir prévu dans un rapport précédent que les résultats

de cette ronde de sollicitation s’avéreraient un élément catalyseur pour la compagnie. Il croit toujours que la trajectoire de croissance et le développement de son pipeline de projets offrent un potentiel de hausse importante pour le titre.

Sa recommandation est à «surperformance», et son cours cible est de 48,75 $.

 

Enerplus (ERF-NYSE, 16,04 $US): rencontre positive entre le président et l’analyste de RBC

Enerplus (ERF-NYSE, 16,04 $US): rencontre positive entre le président et l’analyste de RBC

À la suite d’une récente discussion avec Ian Dundas, président du producteur de pétrole et de gaz, Greg Pardy, analyste chez RBC Dominion Securities, croit toujours autant aux perspectives de la compagnie, de sa capacité d’exécution, de la solidité de son bilan financier, ainsi que de son engagement à optimiser le rendement des investisseurs.

L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» et son cours cible sur un an de 18 $ US. La firme demeure sa favorite chez les producteurs intermédiaires.

Enerplus a atteint une taille confortable à la suite des acquisitions de Bruin et de Hess à des coûts respectifs de 465 $ et de 312 millions, ce qui lui assure beaucoup de possibilités de développement au Dakota du Nord. Et elle demeure ouverte à d’autres acquisitions opportunistes si les occasions se présentent, souligne l’analyste.

Il estime que la firme générera des flux de trésorerie libre avant dividendes de 821 millions en 2022. La direction a aussi renforcé son programme de retour de capital en s’engageant à distribuer un minimum de 350 millions $ et jusqu’à 50% de ses flux de trésorerie par des dividendes et des rachats d’actions.

L’évaluation du titre d’Enerplus demeure attrayante, selon l’analyste. Le titre se négocie présentement à un multiple flux de trésorerie ajusté pour la dette de 3,0 fois alors que les producteurs intermédiaires en Amérique du Nord se négocient en moyenne à 3,6 fois.

Le rendement des flux de trésorerie est de 24% comparativement à 17% en moyenne pour ses concurrents.

L’analyste croit que le titre devrait se négocier à des multiples supérieurs compte tenu de la performance constante de ses opérations, de la qualité de son leadership et de son bilan financier. Le seul petit hic serait la concentration de son portefeuille d’activités.