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À surveiller: Héroux-Devtek, BCE et Canadian Natural Resources

Jean Gagnon|Mis à jour le 24 janvier 2024

À surveiller: Héroux-Devtek, BCE et Canadian Natural Resources

Que faire avec les titres de Héroux-Devtek, BCE et Canadian Natural Resources? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.


Héroux-Devtek (HRX, 14,46 $): de faibles résultats, mais un nouveau contrat intéressant

Le fabricant de composantes aéronautiques de Longueuil a connu une période difficile lors du 1er trimestre de son année financière 2023, explique Cameron Doerksen, analyste à la Financière Banque Nationale.

La firme n’a généré des revenus que de 114 millions de dollars (M$) alors que l’analyste avait prévu 132M$. Les bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement ont été de 11,4M$, bien en deçà de la prévision de 19,1M$ de l’analyste.

Les revenus provenant du secteur de la défense ont diminué de 11,1% comparativement à ceux du trimestre correspondant de l’année précédente, et ceux du secteur commercial de 6%. Les bénéfices par action du trimestre n’ont été que de 0,03$, alors que l’analyste avait prévu 0,16$.

La production lors du 1er trimestre a été sévèrement affectée par l’absentéisme relié à la COVID à ses deux usines, ainsi que par les distorsions sur sa chaine d’approvisionnement. Des délais plus longs pour ses matières premières ainsi que les pressions inflationnistes ont également nui à la production et aux marges.

Les défis que posent ces problèmes sont temporaires, selon Cameron Doerksen, mais il croit néanmoins qu’ils s’étendront encore sur quelques trimestres.

La firme annonçait toutefois vendredi l’obtention d’un nouveau contrat portant sur plusieurs années avec le constructeur Boeing pour la maintenance des trains d’atterrissage des appareils de la marine américaine F-18E/F et des avions de chasse EA-18G. Sans connaitre le montant du contrat, l’analyste estime que la valeur potentielle pourrait atteindre 31 millions de dollars américains (M$ US) pour les 40 premiers appareils, ce qui constitue un gain important pour l’entreprise.

L’analyste de la Financière maintient sa recommandation de Surperformance pour Héroux-Devtek, mais il réduit son cours cible de 25,00$ à 23,00$. Les facteurs fondamentaux à long terme qui supportent l’entreprise demeurent positifs, selon lui.

 

BCE (BCE, 63,72$): le titre mériterait de se négocier à prime, selon l’analyste de Scotia Capital

BCE (BCE, 63,72$): le titre mériterait de se négocier à prime, selon l’analyste de Scotia Capital

Les résultats de BCE ne sont pas aussi bons que ceux de Rogers Communications, mais la plus grande entreprise de communications au Canada mériterait néanmoins de se négocier à prime étant donné que le titre offre une volatilité inférieure, que ses opérations sont régulières et que son risque réglementaire est plus faible.

C’est du moins ce que croit Maher Yaghi, analyste chez Scotia Capital, dont la recommandation est Sur-performance au secteur et dont le cours cible est de 68,50$.

Il estime que la firme a su naviguer habilement à travers l’environnement réglementaire auquel elle est exposée. De plus, son habilité à maitriser ses coûts protège bien les actionnaires contre les risques autant macro-économiques que ceux provenant de la concurrence. L’analyste souligne d’ailleurs comment des firmes importantes, dont entre autres AT&T, ont connu des périodes beaucoup plus difficiles qu’elle.

Le passage à la fibre était un projet audacieux, note l’analyste, mais on en perçoit maintenant les résultats positifs, selon lui. Il croit qu’au niveau actuel le titre offre encore un potentiel de hausse attrayant.

Le secteur du sans-fil chez BCE continue de bien faire grâce à un faible taux de désabonnement et à une amélioration de la récupération de l’itinérance, note l’analyste. Les abonnés de BCE profitent d’un service à la clientèle amélioré, d’un réseau de qualité et de plans de données illimités. Ces facteurs, jumelés aux difficultés qu’a rencontrées Rogers avec son réseau récemment, permettent de croire à de bons résultats pour la 2e moitié de l’année, estime l’analyste.

Il croit que BCE a la capacité de générer des flux de trésorerie libre importants, et que cela lui confère le potentiel de devenir un titre un peu semblable à ceux des sociétés d’infrastructure qui ont de plus en plus la cote auprès des investisseurs.

 

Canadian Natural Resources (CNQ, 67,24$): la direction annonce le versement d’un dividende spécial de 1,50$ par action

Canadian Natural Resources (CNQ, 67,24$): la direction annonce le versement d’un dividende spécial de 1,50$ par action

Le producteur de pétrole à partir des sables bitumineux de l’Alberta a offert à nouveau au 2e trimestre de solides résultats de ses opérations grâce à une hausse de sa production. Il en a profité pour annoncer le versement d’un dividende spécial de 1,50$ par action.

Chris MacCulloch, analyste chez Desjardins, se réjouit de ces résultats, et il hausse son cours cible de 95$ à 97$ tout en réitérant sa recommandation d’achat.

Bien que la direction s’abstient de dire si le versement d’un dividende spécial se répétera, l’analyste prévoit que la capacité de la firme de générer de bons flux de trésorerie lui permettra de le faire si le prix du pétrole demeure élevé.

Il se réjouit du fait que la firme, bien qu’elle hausse son budget de dépenses en capital, demeure engagée à allouer 50% de ses flux de trésorerie à des rachats d’actions. L’analyste croit que la firme utilisera principalement ces rachats pour retourner du capital aux investisseurs et les dividendes spéciaux uniquement durant les périodes où le prix du pétrole sera élevé.

Si le prix du pétrole se maintient au niveau actuel, l’analyste estime que la firme génèrera environ 4 milliards de dollars (G$) en flux de trésorerie au 2e semestre tout en tenant compte de l’augmentation des dépenses en capital, du dividende habituel et du dividende spécial qui s’établira à environ 1,7G$. Selon lui, cela laisse place à d’autres rachats d’actions, ainsi que la possibilité d’un autre dividende spécial au 4e trimestre.