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À surveiller: MTY, Gildan et Dorel

Dominique Beauchamp|Mis à jour le 23 janvier 2024

À surveiller: MTY, Gildan et Dorel

Que faire avec les titres de MTY, Gildan et Dorel? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

MTY (MTY, 52,75$): les ventes comparables du franchiseur reçoivent trop d’attention

Glen Michael reprend la couverture du Groupe d’alimentation MTY deux mois après avoir joint Raymond James. Il assurait le suivi de MTY chez Macquarie Research auparavant.

L’analyste recommande chaudement l’achat du franchiseur de restaurants «incompris» avec un cours cible de 65$ qui offre un gain potentiel de 19%.

Après un nouveau recul en Bourse, à la suite des résultats jugés décevants du troisième trimestre, le titre de MTY est bon marché par rapport à ses semblables, fait-il valoir.

L’analyste estime que les investisseurs ont tort de concentrer toute leur attention sur les ventes par restaurants comparables et oublient ainsi à quel point le franchiseur est une «machine à flux de trésorerie croissants».

Les investisseurs doutent périodiquement de la pérennité et de la rentabilité du modèle d’affaires bien que MTY ait maintes fois démontré sa capacité à réaliser et à intégrer des acquisitions qui ajoutent de façon tangible aux flux de trésorerie, dit-il.

Il arrive que certaines enseignes acquises aient besoin d’être améliorées. À ce titre, MTY a aussi démontré qu’elle réussit à les réparer et à «récolter» les flux de redevances récurrents.

«Nous entendons souvent que l’évaluation du titre, actuellement de 11 fois le bénéfice d’exploitation prévu en 2020, est cher. Nous ne sommes pas d’accord avec ce point de vue», écrit-il.

Les franchiseurs de restaurants obtiennent tous une évaluation élevée à cause de leur modèle de redevances. Les chaînes de restaurants à service rapide se négocient à un multiple de 15 fois le bénéfice d’exploitation.

Par rapport à ce repère, l’action de MTY est 27% moins chère même si ses flux de trésorerie procurent un rendement de 7% et que les flux de trésorerie par action aient crû à un rythme annuel composé de 19% depuis 5 ans, renchérit M. Glen.

Un bon pipeline de transactions de plus grande taille ajoute davantage au potentiel, conclut l’analyste.

 

Gildan (GIL, 35,37$): un analyste s’explique encore mal le soudain recul des ventes de t-shirts prêts à imprimer

Gildan (GIL, 35,37$): un analyste s’explique encore mal le soudain recul des ventes de t-shirts prêts à imprimer

Puisqu’il se dit incapable de faire concorder la hausse de 4,3% des ventes de produits promotionnels au troisième trimestre rapporté par l’Advertising Specialty Institute et le recul des ventes de t-shirts à imprimer de Gildan, l’analyste a bien hâte d’entendre les dirigeants expliquer le soudain manque à gagner le 31 octobre.

D’autant plus que ces vêtements prêts à imprimer ou à décorer constituent la vache à lait de Gildan.

Les analystes auront aussi l’occasion de rencontrer tous les cadres du fabricant lors de la présentation annuelle qui se tiendra au Honduras du 19 au 21 novembre.

M. Howlett a encore une haute estime pour les dirigeants et le modèle d’affaires de Gildan, mais il peine à comprendre comment le fabricant n’a pas vu venir le recul de la demande étant donné sa forte part de marché et son suivi assidu des stocks des trois plus importants distributeurs américains de t-shirts à imprimer.

M. Howlett s’est penché sur divers scénarios incluant des surplus de stocks chez les distributeurs, une chute inattendue de la demande pour les chandails dans le créneau des produits promotionnels, des pertes de part de marché, mais toutes ces possibilités lui semblent improbables.

«Nous ne trouvons pas de données qui suggèrent que les t-shirts n’ont plus la cote dans le créneau promotionnel. Nous serions aussi surpris que les entreprises se serrent tout à coup la ceinture alors que l’économie américaine croît encore», écrit-il.

M. Howlett reconnaît que les fabricants et les distributeurs se concurrencent davantage les uns les autres en offrant leur propre marque privée ou d’autres marques bien en vue. Cette explication ne le satisfait pas non plus, car l’industrie évolue graduellement, ce qui tranche avec le renversement soudain des ventes de Gildan auprès de ses trois clients.

S’il garde confiance que les hauts dirigeants réaliseront leur stratégie de croissance à long terme, Gildan pourra par contre difficilement atteindre la marge brute promise de 30% en 2021 comme prévu.

Le nouveau cours cible de 40$ représente un multiple de 16 fois le bénéfice de 1,90$US prévu en 2020, converti en dollars canadiens. Cela se compara à la prévision de 1,65 $US par action pour 2019.

Le plongeon de 34,6% du titre depuis trois mois (jusqu’au 18 octobre) a réduit l’évaluation de 19 à 13 fois le bénéfice prévu en 2020.

 

Industries Dorel (DII.B, 5,16$): un troisième trimestre à peine rentable prévu

Industries Dorel (DII.B, 5,16$): un troisième trimestre à peine rentable prévu

Après l’avertissement par Dorel que l’imposition de la nouvelle ronde de tarifs sur les produits chinois nuisait plus que prévu à ses ventes, Sabahat Khan de RBC Marchés des capitaux se hasarde à faire des prévisions pour le troisième trimestre qui sera dévoilé le 7 novembre.

L’analyste que Dorel juge le mieux informé à son égard prévoit un recul de 4,8% des revenus (à 670,4M$US), une chute de moitié du bénéfice d’exploitation (à 11,6M$US) et une dégringolade de 96% du bénéfice net (à 0,01$US) par action.

Le fabricant d’accessoires pour enfants, de vélos et de meubles ne souffre pas seulement de la perte de ventes aux mains des fournisseurs qui n’ont pas refilé aussi rapidement qu’elle les nouveaux tarifs dans leur prix de vente, mais aussi de l’appréciation du dollar américain, dit-il.

Il est clair que le changement dans les achats des consommateurs et le report des livraisons de Noël par les détaillants affecteront plus que les résultats du seul troisième trimestre.

En attendant d’en apprendre plus sur l’impact des tarifs sur les perspectives à moyen terme de la société, M. Khan charcute son cours cible de 14 à 6$.

Ce nouvel objectif représente un multiple de 4 fois le bénéfice d’exploitation de 140 M$ projeté en 2020.

Pour la première fois, l’analyste accole la cote de risque spéculatif à sa recommandation neutre (performance égale au secteur) à cause de l’impact de la détérioration des perspectives sur le bilan.

M. Khan estime que le fabricant terminera l’année avec une dette équivalant à 2,5 à 3 fois le bénéfice d’exploitation.