Que faire avec les titres de Uber, Pfizer et Bombardier? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Uber (UBER, 46,96$US) : de bonnes prévisions viennent appuyer la thèse d’une expansion du BAIIA
L’entreprise de réservation de véhicules avec chauffeur et de livraison de repas et de colis Uber a fait état de revenus de 9,23 milliards de dollars américains (G$US) et d’un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 916 millions de dollars (M$US) durant le second trimestre. Si les revenus ont été inférieurs aux prévisions du consensus des analystes de 9,38G$US, il en a été autrement pour le BAIIA, attendu à 845M$US.
«Les revenus provenant de la division mobilité ont été plus robustes que prévu. Ceux provenant des livraisons de repas ont été conformes aux attentes, alors que ceux liés à la livraison de colis ont raté la cible», résume l’analyste Justin Post, de Bank of America.
Les revenus totaux générés par les chauffeurs d’Uber ont été de 33,6G$US durant le trimestre, alors que le consensus misait sur un chiffre de 33,4G$US.
Justin Post souligne par ailleurs que les prévisions de la direction pour le troisième trimestre ont excédé les attentes des analystes quant au nombre de transport et au BAIIA. «L’entreprise s’attend à ce que ses chauffeurs génèrent des revenus entre 34G$ et 35G$ et à un BAIIA oscillant entre 975M$ et 1,03G$. Le consensus des analystes est à 33,9G$US pour les revenus et à 919M$US pour le BAIIA», dit-il.
L’analyste soutient que les résultats renforcent sa thèse d’une amélioration du BAIIA et le conforte dans sa recommandation d’achat sur le titre, lui qui augmente légèrement son cours cible sur un an, qui passe de 51$US à 53$US.
Il estime la valeur de la division mobilité à 61G$US, comparativement à 44G$US et à 5,5G$US respectivement pour les livraisons de repas et de colis, ce qui confère à Uber une valorisation de 110G$US.
Pour 2024, Justin Post abaisse sa prévision de revenus, qui passe de 45,3G$US à 44G$US, et de revenus de réservations (160,6G$US à 159,9G$US), mais relève sa prévision de BAIIA, qui passe de 5G$US à 5,71G$US.
Pfizer (PFE, 35,35$US) : l’incertitude plane
Pfizer (PFE, 35,35$US) : l’incertitude plane
La société pharmaceutique Pfizer a dévoilé des résultats mitigés au second trimestre.
L’analyste Evan David Seigerman, de BMO Marchés des capitaux, estime que les chiffres publiés par la société américaine montrent que l’incertitude sera en progression en seconde moitié d’année.
Il rappelle que les revenus ont raté la cible à 12,7 milliards de dollars américains (G$US), alors que le consensus des analystes misait sur une performance de 13,7G$US. Par contre, le bénéfice net de 0,67$US à dépassé les attentes de 0,60$US.
«L’entreprise a diminué ses dépenses en recherche et développement, alors que ses frais généraux et administratifs ont été en progression», dit l’analyste, qui fait passer son cours cible sur un an de 45$US à 44$US.
Ce dernier souligne que les revenus provenant du traitement oral contre la COVID-19, le Paxlovid, ont été largement inférieurs aux attentes à 143M$US, alors que les analystes anticipaient 751M$US.
«La société a réitéré ses prévisions pour l’exercice 2023 malgré les ratés du traitement contre la COVID. Cela suggère une remontée des revenus liés à le vente de produits pour combattre la COVID en seconde moitié d’année», croit-il.
Pfizer a toutefois revu à la baisse sa prévision de croissance de revenus pour tous ses produits non liés à la COVID. Elle se situe désormais entre 6% et 8%, plutôt qu’entre 7% et 9% comme c’était le cas auparavant.
«Personne ne connaît la COVID comme Pfizer. Une fois que les variants de l’automne auront été identifiés, les revenus liés aux achats de vaccins pourraient repartir à la hausse, puisque le nombre d’infections est plus élevé durant les saisons froides», dit-il.
Evan David Seigerman soutient qu’il suivra attentivement les performances des nouveaux traitements contre les migraines (Zavzpret) et contre l’eczéma (Cibinqo), de même que celles des vaccins antipneumococciques Prevnar.
Si jamais les revenus de la société ne devaient pas remonter comme prévu d’ici la fin de l’année, l’analyste anticipe que la direction de Pfizer lancera un programme de réduction des coûts.
Bombardier (BBD.B, 67,52$) : des bénéfices largement supérieurs aux prévisions au second trimestre
Bombardier (BBD.B, 67,52$) : des bénéfices largement supérieurs aux prévisions au second trimestre
Bombardier a dévoilé ce matin un bénéfice net largement supérieur aux prévisions des analystes pour son second trimestre terminé le 30 juin.
Pour la période, la société a fait état d’un bénéfice par action ajusté de 0,72$, alors que l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, misait sur un chiffre de 0,28$.
«Les revenus de Bombardier ont atteint 1,68 milliard de dollars (G$) durant le trimestre, ce qui est conforme aux prévisions du consensus des analystes, mais supérieur à nos attentes de 1,59G$», dit-il.
L’analyste souligne que l’entreprise a livré 29 appareils durant le trimestre et la division des services après-vente a vu ses revenus progresser de 19% sur un an.
«Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) a atteint 275 millions de dollars (M$), pour une marge bénéficiaire de 16,4%, alors que nous anticipions une performance de 223M$ et une marge de 14%», ajoute-t-il. Le consensus des analystes était un peu plus optimiste à 247M$.
Bombardier a vu ses flux de trésorerie libres diminuer de 222M$, alors que Cameron Doerksen anticipait un recul de 315M$ pour soutenir l’augmentation de la cadence de production du fabricant d’avions d’affaires.
Le carnet de commandes a atteint 14,9G$ à la fin du trimestre, en légère augmentation sur trois mois, lui qui était de 14,8G$ à la fin du premier trimestre. La ratio de nouvelles commandes par livraison s’est légèrement amélioré à 1,1.
La direction de Bombardier a dit être confiante d’atteindre ses cibles pour l’ensemble de l’exercice 2023, qui prévoient des revenus de 7,6G$, un BAIIA plus élevé que 1,13G$ et un bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) plus élevé que 695M$.
Le consensus des analystes pour l’ensemble de l’exercice prévoit des revenus de 7,8G$, un BAIIA de 1,2G$ et un BAII de 722M$.
L’analyste réitère sa recommandation de «surperformance» sur le titre et relève son cours cible sur un an, qui passe de 85$ à 93$. Il dit rester positif envers Bombardier, entre autres grâce à la robustesse du carnet de commandes et de la dynamique de l’industrie des avions d’affaires qui reste généralement positive.