Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 24 janvier 2024REVUES DES MARCHÉS. Les places boursières étaient orientées en baisse vendredi, les investisseurs craignant la poursuite d’un resserrement monétaire plus fort et plus long que prévu de la banque centrale américaine.
Les places européennes reculaient au lendemain d’une séance de petits gains. En Asie, Tokyo et Hong Kong ont fait du surplace, Shanghai a reculé de 0,59%.
Après avoir terminé en légère hausse jeudi, globalement confiante sur la santé de l’économie américaine malgré la torpeur estivale, la Bourse de New York s’annonçait en baisse.
Les indices boursiers à 08h15
Les contrats à terme du Dow Jones perdaient 226,00 points (-0,67%) à 33 755,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 baissaient de 35,75 points (-0,83%) à 4 250,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq perdaient 128,00 points (-0,95%) à 13 395,25 points.
À Londres, le FTSE 100 gagnait 19,06 points (+0,25%) à 7 560,91 points. À Paris, le CAC 40 lâchait 26,90 points (-0,41%) à 6 530,50 points. À Francfort, le DAX descendait de 74,55 points (-0,54%) à 13 622,86 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a reculé de 11,81 points (-0,04%) à 28 930,33 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a clôturé en hausse de 9,12 points (+0,05%) à 19 773,03 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain affichait un recul de 1,69 $ US (-1,87%) à 88,81 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,01 $ US (-2,08%) à 94,58 $ US.
Le contexte
«Les acteurs du marché commencent à réaliser que la politique de la banque centrale américaine (Fed) ne changera pas immédiatement à chaque nouvelle impulsion conjoncturelle», estime Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.
Dans un entretien publié jeudi par le Wall Street Journal, le président de l’antenne de la Fed à Saint-Louis (Missouri), James Bullard, connu pour sa position dure en matière de politique monétaire, s’est dit favorable à une nouvelle hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur en septembre.
Plusieurs autres membres de la Fed ont indiqué être favorables à une poursuite des hausses, mais à des niveaux divers.
Le dollar a fait une percée jeudi pour se rapprocher de nouveau de la parité avec l’euro, soutenu par la détermination de la Fed. Vers 7h40, heure du Québec, la monnaie unique européenne continuait de reculer face au billet vert (-0,37%) à 1,0051 dollar américain.
La semaine prochaine se déroule la grand-messe annuelle des Banques centrales au symposium de Jackson Hole (États-Unis) où le président de la Fed Jérôme Powell doit prendre la parole.
Ce sera «l’occasion (pour M. Powell) de dire si les évolutions économiques et financières des dernières semaines sont de nature à modifier l’orientation de la politique monétaire», estime Bruno Cavalier chef économiste chez Oddo BHF.
Selon lui, «la crédibilité anti-inflationniste de la Fed est en jeu. La Fed est engagée dans la voie d’un resserrement fort et rapide et n’a pas de raison de conclure que sa mission est accomplie».
Le livreur de repas néerlandais a accepté de vendre sa participation de 33% dans la société brésilienne iFood à son compatriote Prosus (PRX.AS), un fonds d’investissement spécialisé dans la tech, pour 1,8 milliard d’euros. Son titre décollait de 36,88% à Amsterdam vers 7h30. Depuis le premier janvier, il essuyait néanmoins une perte de 52,94%.
Le marché des cryptomonnaies dérapait vendredi. Le bitcoin perdait plus de 8% de sa valeur, repassant sous la barre des 22 000 dollars américains à 21 406 $US.
Cette baisse découle notamment du retrait des spéculateurs «des actifs très risqués alors que les marchés s’attendent à ce que les hausses des taux d’intérêt des banques centrales durent encore longtemps», explique Susannah Streeter, de Hargreaves Lansdown.
Dans les échanges avant l’ouverture du marché new-yorkais, le Coinbase (COIN) perdait 9,07% vers 7h30, le Riot Blockchain (RIOT) 10,75% et le fabricant de cryptomonnaies Marathon Digital Holdings (MARA) 11,29%.
Les cours du pétrole interrompaient vendredi leur rebond entamé deux séances plus tôt.
Les prix du gaz en Europe restaient soutenus après un nouveau record en clôture la veille. Vers 8h00, le TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, s’échangeait en hausse de 1,87% à 245,50 euros le mégawattheure.