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Bourse: Wall Street accroche une hausse, sur des achats à rabais

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 24 janvier 2024

Bourse: Wall Street accroche une hausse, sur des achats à rabais

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé jeudi en hausse, soutenue par des achats à bon compte et la perspective d’une Banque centrale américaine (Fed) moins ferme, qui ont compensé l’annonce de l’invasion russe de l’Ukraine.

 

 Pour (re)consulter les nouvelles du marché         

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a monté de 17,76 points (+0,09%) à 20 761,93 points.

À New York, le S&P 500 a récolté 63,20 points (+1,50%) à 4 288,70 points.

Le Nasdaq a haussé de 436,10 points (+3,34%) à 13 473,58 points.

Le DOW a récolté 92,07 points (+0,28%) à 33 223,83 points.

Le huard a perdu 0,0053 $US (-0,678 1%) à 0,7803 $US.

Le pétrole a monté de 1,02 $US (+1,11%) à 93,12 $US.

L’or a lâché 6,40 $US (-0,34%) à 1 904,00 $US.

Le bitcoin a monté de 657,86 $US (+1,75%) à 38 347,77 $US.

 

 

Le contexte

La séance avait démarré en berne avec le début de l’attaque russe sur l’Ukraine, quelques heures après l’annonce d’une opération militaire par le président Vladimir Poutine.

En fin de journée, les troupes russes étaient aux portes de la capitale Kiev, contrôlaient l’espace aérien ukrainien et, selon un haut responsable du renseignement occidental interrogé par l’AFP, préparaient à « masser une force écrasante » autour de la ville « dans les prochaines heures ».

Mais après une glissade, au fil des heures, les indices se sont redressés et le Nasdaq est résolument repassé dans le vert, au point d’observer une amplitude de plus de 7% entre son plus bas et le plus haut de la séance.

«Le marché était descendu trop bas», a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, « donc le temps était venu d’un rebond. »

Le Nasdaq était ainsi passé brièvement jeudi en «bear market» (marché de l’ours), ce qui signifie qu’il avait perdu plus de 20% par rapport à son sommet historique du 22 novembre dernier.

Par ailleurs, les investisseurs, qui estimaient avoir intégré une invasion de l’Ukraine, se sont repositionnés une fois l’attaque engagée. « Quand il y a un événement géopolitique ou une guerre, “vous achetez aux premiers sons des canons”, selon Tom Cahill.

«C’était l’apogée» de la baisse du marché, entamée il y a plusieurs semaines déjà, a fait valoir Marc Chandler, chef de la stratégie marchés pour le courtier Bannockburn Global Forex.

S’est alors formé un courant acheteur qui a particulièrement bénéficié aux valeurs technologiques, telles Microsoft (MSFT) (+5,11%), Alphabet (GOOG) (+3,99%) ou Tesla (TSLA) (+4,81%).

Certaines comme la plateforme de jeu vidéo Roblox (RBLX) (+9,68%), le constructeur de véhicules électriques Rivian (RIVN) (+10,74%) ou la plateforme de livraison de repas DoorDash (DASH) (+10,90%) ont même été beaucoup plus haut.

Face au manque de visibilité géopolitique, les opérateurs ont désormais totalement écarté le scénario d’une hausse de 0,50 point de pourcentage de son taux d’intérêt par la Banque centrale américaine (Fed) dès sa réunion de mars.

Le marché ne table plus que sur un relèvement de 0,25 point, une trajectoire qui plaît davantage à Wall Street et favorise, là encore, les valeurs technologiques et de croissance.

Également bien positionné jeudi, le secteur de la sécurité informatique, emmené par CrowdStrike (CRWD) (+13,01%), Zscaler (ZS) (+10,02%) ou Telos (TLS) (+20,01%), sur fond de crainte de cyberattaques russes.

À l’autre bout du spectre, les sociétés russes cotées à New York ont été fuies comme la peste, à l’image du géant technologique Yandex (YNDX) (-40,31% à 20,32 dollars). Entré au Nasdaq en 2011, celui qui est parfois surnommé le «Google russe» a abandonné jusqu’à 58% avant de se redresser quelque peu.

Le rebond de jeudi ne signale pas forcément le début d’une tendance haussière, a prévenu Tom Cahill, qui a rappelé le nouveau train de sanctions annoncé le jour même par le président américain Joe Biden.

Sont visées les deux principales banques du pays, Sberbank et VTB, ainsi que la plupart des plus grandes entreprises russes, qui ne pourront plus lever d’argent sur les marchés américains.

« Il va y avoir des ramifications en Europe et pour certaines entreprises aux États-Unis », a prévenu l’analyste. « Donc cela va ralentir la croissance. Certains pensent que tout cela va se terminer rapidement, mais les conséquences vont s’étendre dans le temps. »

Parmi les rares entreprises à évoluer en fonction de leur actualité propre, le laboratoire Moderna (MRNA) (+15,10% à 156,23 dollars), auteur d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice meilleurs qu’attendu au quatrième trimestre 2021. Portée par le vaccin anti-Covid, l’entreprise pharmaceutique a relevé sensiblement ses objectifs pour 2022.