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Le marché de l’emploi se détendra d’ici la fin de 2023

Catherine Charron|Mis à jour le 24 janvier 2024

Le marché de l’emploi se détendra d’ici la fin de 2023

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RHÉVEIL-MATINLes dirigeants d’entreprises taraudés par la pénurie de main-d’œuvre pourront pousser un petit soupir de soulagement d’ici la fin de l’année, affirme Carrie Freestone de RBC Economics.

Selon elle, trois facteurs expliquent que «le marché de l’emploi ne devrait pas demeurer aussi tendu à court terme».

D’abord, derrière l’ouverture de ces 150 000 postes — dont 47 000 au Québec — se cache un nombre d’offres d’emploi affichées qui diminue tranquillement depuis quelques mois, bien que son niveau soit 50% plus élevé que celui observé avant la pandémie, note l’économiste.

Ensuite, créer autant de nouvelles positions est «insoutenable» au pays dans le contexte actuel, alors que le taux de participation au marché de l’emploi se trouve à un sommet. De plus, en janvier seulement, le taux de chômage a atteint 5%, flirtant avec le niveau plancher de 4,9% enregistré en juin et en juillet 2022.

Finalement, l’économie canadienne ne ressent toujours pas pleinement l’effet du relèvement du taux directeur de 2022, souligne-t-elle.

Carrie Freestone anticipe une baisse de la demande pour les biens et services des Canadiens à mesure que les coûts de leur dette augmenteront, ce qui devrait selon elle réduire le besoin de main-d’œuvre des entreprises. Du même coup, cela détendra le marché de l’emploi.

 

Des records en janvier

N’en demeure pas moins qu’à première vue, ce dernier semble vouloir tendre dans la direction inverse en janvier, concède l’économiste. Il va même à l’encontre de l’Enquête sur les perspectives des entreprises au quatrième trimestre de 2022 de la Banque du Canada.

En effet, sa plus récente édition laissait entendre que la part d’organisation qui s’attend à un niveau d’emploi plus élevé diminue au profit de celles qui misent plutôt à un recul.

Or, le taux d’emploi s’est établi à 62,5%, «un niveau observé pour la dernière fois en avril et en mai 2019», souligne Statistique Canada dans son Enquête sur la population active parue le 10 février 2023.

On remarque aussi une importante augmentation du taux d’emploi chez les résidents non permanents en janvier, celui-ci ayant bondi de 13,3%.

De plus, il semble que davantage d’hommes et de femmes âgés de 55 à 64 ans continuent de travailler. Les premiers ont un taux d’emploi de 70,5%, alors que celui des secondes atteint 59,6%. Il faut respectivement remonter à 1981 et 1976 pour enregistrer des données similaires, met en lumière Statistique Canada.

À noter que le ralentissement de la croissance du salaire horaire moyen en janvier n’est pas le signe d’une détente du marché de l’emploi. Sa hausse de 4,5% — après un bond de 5,8% en novembre et de 4,8% en décembre — «reflète en partie des salaires moyens relativement élevés observés en janvier 2022», nuance Statistique Canada. Le nombre de postes à faible revenu avait alors diminué à cause des restrictions sanitaires.

 

 

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