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Le pétrole dégringole face à la résurgence de la COVID-19

AFP|Mis à jour le 24 janvier 2024

Le pétrole dégringole face à la résurgence de la COVID-19

Les prix du pétrole reculaient fortement lundi, pénalisés par la hausse des contaminations à la COVID-19 chez les deux premiers consommateurs de brut, signal d’alarme pour la demande.

Vers 9 h 30 GMT (5 h 30 au Québec), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 67,95 $US à Londres, en baisse de 3,89% par rapport à la clôture de vendredi.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre perdait 4,19% à 65,42 $US.

Les deux contrats de référence ont déjà perdu environ 7,5% la semaine dernière.

«La demande est un sujet de préoccupation pour les négociants en pétrole, car les cas de variant Delta continuent d’augmenter aux États-Unis», commente Naeem Aslam, analyste d’Avatrade.

La COVID-19 gagne à nouveau du terrain depuis début juillet chez le premier consommateur de brut au monde et le nombre de nouveaux cas quotidiens a dépassé la barre des 100 000, du jamais vu depuis février, selon les données des Centres de lutte et de prévention des maladies (CDC). 

 

Confinement en Chine

Dans le même temps, la Chine, deuxième consommateur mais premier importateur mondial de pétrole brut, «est aux prises avec son pire épisode de COVID-19 depuis les premiers jours de la pandémie», relève Stephen Brennock, de PVM.

Face à cette résurgence de la COVID-19 dans des dizaines de villes, les autorités ont décrété le confinement de la population d’agglomérations entières et pris des mesures comme l’interruption de liaisons de transport intérieures et l’organisation de dépistages massifs.

Pékin a aussi durci les restrictions sur les voyages des Chinois à l’étranger.

«Ce retour des contrôles rigoureux assombrit les perspectives pour la demande de carburant dans le pays», a repris M. Brennock, «en plus des signes de refroidissement de l’économie».

Parmi eux un volume d’importation de brut sous les 10 millions de barils par jour pour le quatrième mois consécutif, souligne l’analyste, selon les derniers chiffres de l’administration des douanes pour le mois de juillet.