BCE va de l’avant avec ses dépenses en infrastructure
La Presse Canadienne|Mis à jour le 24 janvier 2024La société mère de Bell Canada dépense massivement dans l’infrastructure afin d’être en mesure de répondre à la demande croissante pour les données, alors que de plus en plus de clients passent aux réseaux 5G et de fibre.
Les systèmes et les forfaits de plus grande capacité entraînent à leur tour une augmentation des revenus, a souligné jeudi le chef de la direction de BCE, Mirko Bibic, lors d’une conférence téléphonique au sujet des plus récents résultats financiers de l’entreprise.
«Les clients utilisant des combinés 5G avec des forfaits 5G consomment certainement beaucoup plus de données, et par conséquent, les revenus récurrents mensuels sont plus élevés pour cette base de clients.»
La société s’attend à voir une tendance similaire alors qu’elle continue de déployer son réseau de fibre pour les clients filaires, a-t-il souligné.
«Je suis assez confiant de voir une demande importante pour les niveaux de vitesse plus élevés.»
La montréalaise BCE, comme ses grands concurrents du secteur des télécommunications, a augmenté ses dépenses d’infrastructure au cours des dernières années. Le montant total de ces dépenses culmine
à environ 5 milliards de dollars (G$) cette année pour BCE, avant de commencer à diminuer l’année prochaine, a précisé Mirko Bibic.
La société aimerait rejoindre jusqu’à 900 000 foyers et entreprises supplémentaires cette année avec des connexions directes par fibre optique et grâce à l’expansion de son réseau 5 G. Avec les nouveaux réseaux en place, BCE cherchera également à économiser sur les coûts de maintenance et commencera à mettre hors service son réseau filaire en cuivre à partir de 2023.
En regardant encore plus loin dans l’avenir, Mirko Bibic a souligné que le monde ne commençait à peine qu’à comprendre le potentiel des réseaux 5G.
«Ce sera un peu comme il y a 10, 15 ans, quand nous sommes passés à la 4G. Qui aurait pu prévoir au tout, tout, tout début l’étendue des applications qui seraient dévoilées pour que le public consommateur puisse en profiter sur leurs téléphones. Je m’attends au même genre de chose avec la 5G.»
Le directeur financier, Glen LeBlanc, a expliqué que la société subissait des pressions inflationnistes. Les seuls coûts du carburant devraient être d’environ 15 millions de dollars (M$) à 20 M$ cette année, mais BCE réalise toujours des économies avec les coûts d’exploitation filaires, par exemple, qui sont en baisse de 4,2% par rapport à l’an dernier.
«Il s’agit vraiment (…) d’être conscient des coûts, car nous essayons toujours de trouver des améliorations, de réduire les appels dans nos centres de contact, de faire un très bon travail avec le libre-service, et la fibre est une source intarissable de bienfaits. À chaque endroit où nous développons la fibre, les coûts d’exploitation diminuent.»
Il a déclaré que l’achalandage en magasin et la confiance des consommateurs semblaient être restés forts en avril, malgré des signes de vents contraires économiques.
La société ressent également certaines pressions liées à la pandémie et à la chaîne d’approvisionnement, y compris dans son segment d’activité filaire où les revenus tirés des produits ont baissé 28,6% en raison d’un manque de disponibilité des équipements.
«(Le variant) Omicron cause sans aucun doute des perturbations à court terme, notamment pour Bell Marchés Affaires et la publicité dans les médias», a affirmé Mirko Bibic.
Profits et revenus en hausse
Dans l’ensemble, BCE a indiqué que son bénéfice attribuable aux actionnaires ordinaires s’était élevé à 877 M$, ou 96 cents par action, pour le trimestre clos le 31 mars, par rapport à celui de 642 M$, ou 71 cents par action, réalisé un an plus tôt.
Les revenus d’exploitation ont totalisé 5,85 G$, comparativement à ceux de 5,71 G$ des trois premiers mois de 2021.
Les revenus du sans-fil ont atteint 2,21 G$, par rapport
à ceux de 2,10 milliards $ du même trimestre l’an dernier, tandis que les revenus des services filaires ont chuté à 3,01 G$, contre 3,08 G$ l’an dernier. Les revenus de Bell Média ont totalisé 825 M$, en hausse par rapport à ceux de 713 M$ au même trimestre en 2021.
Sur une base ajustée, BCE a précisé avoir gagné 89 cents par action au cours de son dernier trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 78 cents par action un an plus tôt.
L’analyste Drew McReynolds, de la Banque Royale, a affirmé dans une note que la performance du sans-fil était la clé d’un trimestre positif.
«En excluant les éléments ponctuels, nous considérons que les résultats sous-jacents du premier trimestre de 2022 sont légèrement meilleurs que prévu, grâce à de solides résultats sans fil qui équilibrent croissance et rentabilité.»