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Capitales Médias: Desjardins se retire du dossier

La Presse Canadienne|Mis à jour le 23 janvier 2024

Capitales Médias: Desjardins se retire du dossier

Le projet des employés et cadres de Groupe Capitales Médias (GCM) visant à reprendre le groupe de presse pourrait avoir du plomb dans l’aile puisque le Mouvement Desjardins a choisi de ne pas sauter dans l’aventure, ce qui fait en sorte que le Fonds de solidarité FTQ remet en question sa participation.

Après avoir analysé le dossier, le groupe coopératif financier a finalement décidé de rester sur les lignes de côté, a confirmé mardi sa porte-parole, Chantal Corbeil.

«Nous croyons davantage à une approche globale plutôt qu’à une approche par projet, a-t-elle expliqué. Ce qu’on a dit au gouvernement, c’est que nous serions prêts à participer à la création d’un fonds visant à aider la presse écrite.»

La décision de Desjardins a toutefois eu d’importantes répercussions, puisque cela fait en sorte que les conditions de l’offre du Fonds de solidarité FTQ, qui devait figurer dans le montage financier aux côtés de Fondaction CSN, ne sont pas respectées.

«Nous avons été avisés qu’un partenaire s’était retiré et cela remet en question la participation du Fonds», a expliqué le porte-parole de l’investisseur institutionnel, Patrick McQuilken. 

Cela survient au moment où le gouvernement Legault indique qu’il a décidé d’opter pour le modèle de la coopérative des travailleurs dans l’espoir de relancer le groupe de presse à l’abri de ses créanciers depuis août dernier. 

L’offre retenue devait être soumise au tribunal par le syndic au dossier, PricewaterhouseCoopers, mercredi.

GCM compte quelque 350 employés permanents et publie les quotidiens régionaux Le Soleil, La Tribune, La Voix de l’Est, Le Droit, Le Nouvelliste et Le Quotidien.

Confronté à une érosion de ses revenus, à l’instar de la plupart des médias écrits, GCM s’était placé à l’abri de ses créanciers à la fin août en obtenant au passage une aide d’urgence de 5M$ de la part du gouvernement Legault. 

Au terme des sept premiers mois de l’exercice en cours, les pertes de l’entreprise sont estimées à environ 6M$. GCM, qui traîne des créances approximatives de 26M$, avait obtenu à la fin de 2017 un prêt de 10M$ de la part d’Investissement Québec.