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ÉCO: Anglade reste floue sur les 154TWh nécessaires à son projet

La Presse Canadienne|Mis à jour le 24 janvier 2024

ÉCO: Anglade reste floue sur les 154TWh nécessaires à son projet

Boucherville — La cheffe libérale Dominique Anglade est restée floue mardi sur les parcs éoliens et solaires requis pour fournir les 154 térawatts-heures de son projet de production d’hydrogène ÉCO.

Ce vaste projet consommerait pratiquement l’équivalent de toute la capacité des grands réservoirs d’Hydro-Québec et le PLQ propose donc d’investir massivement dans l’éolien et le solaire, mais pas dans les barrages.

Questionnée à savoir à quoi ressemblerait le paysage québécois avec toute la superficie requise pour ces parcs éoliens, Mme Anglade est restée évasive.

En conférence de presse à Boucherville, elle a précisé que le Québec n’utilisait actuellement que 1% de son potentiel éolien.

Or l’implantation de parcs éoliens a souvent donné lieu à des conflits et des enjeux d’acceptabilité sociale.

Mme Anglade a assuré que tout allait se faire en concertation avec les communautés.

La décarbonation de l’économie et le projet ÉCO nécessiteraient 170 térawatts-heures, selon le PLQ.

La capacité actuelle d’Hydro-Québec est de 176 térawatts-heures. Il serait ainsi nécessaire de tapisser le Québec d’éoliennes et de panneaux solaires, puisque le PLQ exclut la construction de nouveaux barrages.

Le parti propose en outre de réduire la consommation des Québécois de 16 térawatts-heures, par des mesures incitatives, pour dégager ainsi un surplus disponible.

Il resterait donc pas moins de 154 térawatts-heures de nouvelle électricité à produire, pour arriver à 170.

Hydrogène vert

Le PLQ peine à vendre ÉCO, ce projet complexe qui s’étale jusqu’en 2050 et qui est pourtant un des fondements de son programme électoral.

Mme Anglade en parle à chacune de ses interventions, mais sans l’expliquer dans le détail. Lundi, elle a reconnu qu’elle doit poursuivre son travail de pédagogie.

ÉCO vise à produire de l’hydrogène par un procédé d’électrolyse avec l’hydro-électricité, ce qu’on appelle ainsi de «l’hydrogène vert», parce qu’il n’y a pas d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le procédé de production. La combustion de l’hydrogène au contact de l’oxygène émet… de la vapeur d’eau.

L’hydrogène produit servira de carburant de remplacement dans le secteur des transports, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui sont actuellement générés par la combustion du diesel, de l’essence, etc.