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Surpêche, étiquetage et travail forcé: Oceana critique le fédéral

La Presse Canadienne|Mis à jour le 24 janvier 2024

Surpêche, étiquetage et travail forcé: Oceana critique le fédéral

Ottawa — Le gouvernement du Canada est invité à mettre un terme à l’opacité de l’approvisionnement en produits de la mer qui permet la surpêche et l’étiquetage frauduleux.

Dans un communiqué publié mardi, l’organisme Oceana Canada ajoute que des travailleurs de la mer œuvrent dans des conditions jugées inacceptables par les normes internationales, étant notamment soumis à du travail forcé.

Oceana Canada signale que 63% des produits de la mer sauvages consommés au Canada sont importés et que pourtant, en matière de lutte aux violations des droits de l’homme dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en produits de la mer, le Canada est nettement en retard vis-à-vis des autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). 

Les Canadiens deviennent donc involontairement complices de piètres conditions dans plusieurs pêches mondiales.

Sayara Thurston, chargée de campagne sur les produits de la mer pour Oceana Canada, signale que la traçabilité du bateau est un moyen d’aider à résoudre ce problème. Elle permettrait de fermer le marché aux pêches qui ne sont pas durables et qui dépendent de travailleurs sous-payés ou maltraités, en bloquant l’importation de produits ne pouvant être retracés jusqu’à une pêche bien gérée. 

Oceana Canada ajoute que les pratiques de pêche illicite à travers le monde contribuent directement à la surpêche, menaçant la durabilité des écosystèmes marins et des populations de poissons. 

L’organisme rappelle qu’en 2019, le gouvernement du Canada s’est engagé à instaurer la traçabilité du bateau pour les produits de la mer et que plus récemment, il a annoncé qu’il adopterait une loi pour lutter contre le recours au travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement canadiennes. Oceana Canada déplore qu’à ce jour, aucun progrès concret n’ait été réalisé sur l’un ou l’autre de ces engagements.

Oceana Canada rappelle qu’en 2010, l’Union européenne (UE) a mis en place un système de certification des captures, un système de traçabilité et un étiquetage détaillé pour tous les poissons marins sauvages entrant sur le marché européen.